Extrait du journal

i rail long feu. Ah I mais non 1 Son au to était là. et il ne tarderait pas à la remettre en mouvement, au risque des pannes et des culbutes. Colette, de son côté, se livrait à des rêveries toutes différentes. Elle ne songeait pas à conquérir le monde, à ) occuper une position grandiose, la pauvre enfant I Les richesses, les dia mants, les équipages, les toilettes et les millions ne la tentaient pas, elle 1 Son roman était des plus simples, mais elle en avait un tout de même, à deux personnages, pas plus, jeunes l’un et l’autre, honnêtes aussi, braves, sincères et loyaux 1 Elle et lui I Lui, c’était son officier, oh I pas dans les « grosses légumes », un sim ple lieutenant de lignards, en garni son à Rennes, pas trop loin, ce qui lui permettait de revenir de temps en temps au bercail, avec un jour ou deux de permission. Elle l’aimait bien, ou plutôt elle avait une grande amitié pour lui, et, ce qui peut paraître étonnant, c’est que personne ne s’en doutait dans le bourg, pas même son père, à elle, pas même le père du jeune homme, M. Fabrice, le juge de paix 1 Comment était-ce venu T Naturellement. Le lieutenant avait quatre ou cinq ans de plus que la fille du greffier. Elevés porte à porte, Us s’étaient con nus dès leur jeune âge. I* garçon avait pris ta fillette sous sa protection. Us allaient ensemble errer dans le....