Extrait du journal

Uns baroque en planches, divisés en deux dans le sens de le longueur per une sorte de « talanquère a de I m. 20 de haut. D’un côté de la barrière, des miliciens. De l'autre côté, des femmes venues les voir. C’est le jour du s par loir ». Le tumulte des conversations couvre ta voix du garde mobile qui de mande leurs autorisations aux visiteurs. Par - dessus cette barrière qui le sépare du reste du monde, un homme vient de se pencher pour saisir un petit garçon, qu'il couvre de baisers. Il ne l’a pas vu depuis trois mois. Séparé de sa fa mille au moment de la retraite de Catalogne, c'est aujourd’hui seulement, qu'aprés tant de lettres sans réponse, il a enfin la Joie de retrouver sa femme et son enfant. Ici, une ravissante Jeune fille brune a passé ses bras autour du coi> de son fiancé et l'étreint tendrement. Tout prés d’elle, une vieille femme em brasse son grand fils et lui murmure des paroles d'espérance. Parloir du camp de Gurs, qui dira les Innombrables drames qu'auront vus se dérouler tes parois de bois blanc ? Il en est parmi les miliciens que pres que Jamais on ne vient voir : ce sont des Russes, Polonais, Lettons, Estoniens. Li-...