Extrait du journal

et en 4839, au retour de nos troupes revenant vic torieuses de Crimée et d’Italie. A ces deux époques, la manifestation fut générale, l’enthousiasme ne fut pas glacé par l’esprit de parti. Les républicains d’alors oublièrent que les drapeaux qui revenaient glorieusement troués des champs de bataille por taient des aigles à leur hampe ; ils oublièrent que les dates choisies pour le défilé étaient, en 1836, le 2 décembre, anniversaire du crime, et en 1839, le 13 août, jour de la fête de l’empereur. A l’aspect des survivants mutilés de nos armées expédition naires, qui marchaient en tête de leurs camarades, tous les fronts se découvrirent, tous les yeux se remplirent de larmes, toutes les voix s’unirent en longs vivats. Nous croyons, nous sommes certains qu’il en sera de même, cette fois, au défilé des vaillants soldats qui ont souffert et combattu au loin pour la patrie, et qui n’ont pas démérité do leurs aînés. A part quelques politiciens de métier, toute la population de Paris, toute la France tiendra à honneur de saluer ceux qui l’ont vaillamment et loyalement servie, et les protestations honteuses de quelques opposants sans patriotisme sè perdront dans l’ac clamation immense, unanime, de tout un peuple enthousiaste et reconnaissant....