Extrait du journal

La discussion de la loi de trois ans avance à grands pas. Comme il est désor mais certain que le Sénat votera sans re touches le texte de la Chambre, les dis cours inévitables n'ont plus qu'un carac tère exclusivement platonique et ne pas sionnent plus que ceux, qui les pronon cent. Hier, il fallait d'abord mettre hors de cause le principe du service de trois ans et de l’égalité de l'obligation militaire. C'est pourquoi l’article 18, qui contient ces dis positions, a été examiné le premier. Trois années de service au lieu de deux, M. de Tréveneuc en prend facilement son parti ; mais il ne peut admettre l’égalité qui. sur le point d'être rompue, a été ré tablie par le vote à la Chambre de l'amen dement Vincent. Cet amendement forme le premier paragraphe de l’article 32 modifié de la loi du 21 mars 1905 ; il est ainsi conçu : « Tous les hommes reconnus aptes au service militaire sont tenus d’accomplir effectivement la même durée de service. » M. de Tréveneuc se plaint de ce que l'adoption de l'amendement. Vincent ait complètement changé l’aspect primitif de la loi. Le texte de la commission de la Chambre demandait tout le nécessaire, rien que le nécessaire. Il reposait sur le principe de la fixité des effectifs. L'amendement Vincent, lui. impose au pays plus qu'il n'est indispensable ; il sup prime toute possibilité d'allégement, de ren voi éventuel de la troisième classe, qui pou-...