Extrait du journal

tOURTS-CJIRCUITS LA SPLENDEUR DU NOM Lit noblesse Dangeau n'est pus une chimère, disait avec raison ce vieux Boileau. Elle rend encore d'éminents services... à MM. les es crocs. Certes une bonne pince-monseigneur est bonne, mais pincer du monseigneur est bien mieux. Et un beau nom garde toujours sa va leur de cambriolage. Aussi le Saint Père, chef de la religion d éga lité et d'humilité, tire-t-il encore un bon re venu de ses titres en faisant des gentilhomme* qui. s'ils ne sont pas sortis de la cuisse de Jupiter, sortent au moins de l'orteil de saint Pierre. Mais hâtons-nous de reconnaître que nos di vers tapeurs de poires n'enrichissent pas les chancelleries et peuvent fièrement répondre à la question fameuse : Qui t'a fait comte ? — Moi ! X’oyez le dernier filou arrêté. Il s'appelait tout bonnement Chartier. Il s'est fait appeler... de Bouillon sans douter Non, de La Roche. Et les affaires de marcher. — Alors, envoyez la statuette, les deux va ses, la garniture vermeil à cette adresse : M. Chartier. — Ah ! monsieur, nous ne livrons qu'au comptant. — M. Chartier de La Roche. — Oh ! monsieur on vous livrera ce soir et vous paierez quand vous voudrez. Nous laissons à expliquer comment le vieux truc nobiliaire réussit encore, mais nous nous expliquons parfaitement, puisque les vrais grands noms ont dans leur histoire certain nombre de meurtres, pillages, trahisons, que les faux aient quelques vols à leur dossier. Noblesse oblige ! — Charles Martel....