Extrait du journal

A la Maison du Peuple Le cercueil, comme je vous l’ai dit hier, est déposé sur un catafalque, dans la grande salle, cette salle même où Alfred Defuisseaux fit entendre de si éloquences paroles et donna tant d’éloquents conseils. De grandes draperies noires sont tendues eur les murs, et, sous la lumière pàlote du gaz et <’"3 bougies, on aperçoit le catafalque couvert de fleurs. Dans tous les coins, des couronnes. Il y en a exactement 233. Les principales ont été déposées sur une longue table centrale au bout de laquelle le cercueil de Defuisseaux apparaît comme s’il présidait pour la dernière fois, à la place d’honneur, une fête socialiste. La foule recueillie circule silencieuse et, tandis que les mineurs en tenue de travail, qui gardent le corps, sanglotent à briser le cœur, les militants vont serrer la main du frère du défunt, Léon Defuisseaux, et de ses fils. Les discours...