Extrait du journal
veuillez faire connaître à vos administrés ce qui suit : » Au moment où le gouvernement se propose de relever le prix de vente du pain pour diminuer les charges de l’Etat, on ne saurait augmenter le prix d’achat du blé sans aggraver les dépenses qu il est indis pensable de réduire. ti En conséquence, tous les blés de la récolte 1919-1920 resteront soumis au prix maximum de 73 francs. Les producteurs qui s’abstiennent de livrer les blés de leur récolte en escomptant un prix supérieur commettent une erreur préjudiciable à 1 in térêt du pays. » Je rappelle qu’à défaut de livraison amiable il vous appartient de procéder par voie de réquisition aux réalisations de grains panifiables nécessaires à l’alimenta tion publique. » 111 i 1— Incorporation de la classe 20 Le projet de loi relatif à l’appel de la classe 1920 a été déposé hier à la Chambre par M. Abrarni. Il ne contient rien de dé cisif en ce qui concerne la durée du temps de service actif qui sera imposé à cette classe, mais ses dispositions générales permettent d’imaginer ce que sont les in tentions probables du gouvernement sur ce point. Les hommes de la classe 1920 se ront incorporés en deux fois : ceux qui sont nés dans le premier semestre de l'année 1900, le 1er mars, ceux qui sont nés dans le second semestre, le 1er octobre. Pour la seconde portion du contingent, l’incorpo ration se fera donc à la date normale fixée par la loi de 1913. Cet appel du contingent en deux fois paraît être une innovation destinée à permettre l’application des] me sures réclamées par le pays en vue d’un allégement des charges militaires pour les classes suivantes. Il indique, en effet, que l’on a renoncé à faire face aux besoins en effectifs résultant de notre situation géné rale par le maintien d’un service actif à long terme, puisque, pendant cinq mois (de mai à octobre) nous n’aurons sous les drapeaux qu’une classe et demie. Une des objections mises en avant avec le plus de force contre la réduction du temps de service se trouve réfutée par la même ; et les services compétents semblent avoir admis les idées que nous avons dé fendues ici-même : l’armée active ayant pour mission essentielle de donner à tous l’instruction militaire qui leur permettra de prendre leur place dans la nation armée, les effectifs rendus nécessaires par les missions accessoires incombant à l’armée (occupation de la rive gauche du Rhin, maintien de l’ordre aux colonies) doivent être atteints, grâce à une armée de métier, engagés, rengagés, contingents coloniaux. Il s'agit naturellement des effectifs totaux, l’envoi des jeunes soldats du contingent annuel dans les garnisons rhénanes étant hautement souhaitable à tous points de vue. C'est donc â bref délai la question des en gagements et des rengagements qui se pose. Nous croyons, ajoutent les Débats, que cette question n’est pas insoluble, à con dition que l’on fasse les sacrifices néces saires pour favoriser les volontaires : les concessions de terres aux colonies et les avances pour les frais de premier établis sement nous paraîtraient un moyen d’attirer les jeunes gens énergiques sans grever trop lourdement le budget. Quels que soient les moyens employés nous devons trouver les volontaires dont nous avons besoin, comme l’Angleterre s’apprête à trouver ceux qu’il lui faut : l’armée anglaise, re crutée par voie d’engagements, va com prendre plus de 300.OüO hommes sur le pied de paix, alors que, avant la guerre, ses effectifs n’atteignaient pas 200.000 hommes. Pourquoi aurions-nons plus de mal que les Anglais à provoquer des en gagements ?...
À propos
Parution très éphémère, La Presse de Dijon remplaça Le Bien Public et Le Progrès de la Côte-d'Or pendant la célèbre grêve des imprimeurs de Dijon au début de l'année 1920.
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