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La Presse, 16 juin 1922

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La Presse
16 juin 1922


Extrait du journal

La Commission sénatoriale des finances vient d'entendre M. de Lasteyrie, au sujet du projet de loi portant modifications de la taxe sur le chiffre d'affaires et de la taxe de luxe déjà voté par la Chambre. Nous avons appris ainsi un certain nom bre de choses Que le monde des affaires a le plus grand intérêt à savoir .- d'abord que le ministre est acquis à l'extension du for fait à différentes catégories très importantes de contribuables, ensuite Que la Commis sion a décidé de discuter avant tout l'article crémier voté par la Chambre et concernant les bénéfice;s industriels çt commerciaux en ce Qui touche les artisans et ne s'appliquant pas à la taxe sur le chiffre d'affaires. Il est donc bien certain Que le gouverne ment se préoccupe comme le Sénat de faire venir en discussion et de faire voter un cer tain nombre de dispositions votées par la Chambre. Nous savons que le ministre des Finances n'a jamais eu une tâche plus lourde et qu'ii n'a jamais risqué l'impopularité plus qu'en ce moment ; aussi nous ne lui demandons vas l'impossible. Mais s'il entre dans la voie que nous avons préconisée ici même, s'il simplifie, en particulier, les formalités qui ont rendu si vexatoire l'application de la taxe, il aura fait preuve d'un esprit d'initiative et de con ciliation dont les contribuables lui sauront gré. Les affaires• ne sont pas brillantes. Le commerce et l'industrie sont aux prises avec des difficultés multiples qui tiennent en par tie. d'ailleurs, à des causes très générales et très lointaines. Mais tout ce Qui sera tenté et réalisé pour mettre fin à des pratiques pénibles et à des vrocédés irritants sera accueilli par un véri table soupir de satisfaction. Et si le ministre, par surcroît, s'efforce de mettre fin à l'évasion de l'impôt, s'il emvêohe les embusqués de s'alléger de leurs charges en les rejetant sur les épaules braves sens Qui font leur devoir, il ^ bien tranquille il aura pour {'^àon 'u_ bliaue qui ne lut de£accomplir des miracles pou- (ô mom J ^ndré PAYER,...

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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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