Extrait du journal
FRANCE. PARIS, G MAI. Une ancienne feuille ministérielle, le Messager des Chambres, a cru devoir dernièrement, sans doute par un retour de ministcriaUsine, entreprendre de démontrer que la restauration avait eu le projet d’abandonner notre colonie a’Alger. Celle insinuation, de quelque part qu’elle vint, ne pouvait rester sans réponse. Voici la note qu’un diplomate initié aux affaires de la restauration nous communique à ce sujet. Celte noie est catégorique, et, prenant une à une les assertions de l’ancien organe du pouvoir, n’en laisse aucune sans réponse : nous la transcrivons textuellement : « Je trouve dans un numéro du Messager des explications depuis long-temps promises par ce journal relativement aux intentions du gouvernement royal sur Alger; je dois dire que ces explica tions n’expliquent rien. Le Messager prétend que, sur les repré sentations de l’Angleterre, l’abandon d’une conquête, glorieuse et utile pour la France, ne fut pas refusé explicitement, mais ajour né à un temps meilleur, c'est à dire à une époque où le ministère Polignac se croirait plus certain île sa force. » On peut porter déli à ce journal et au pouvoir dont il a été l’organe de découvrir, dans les archives des affaires étrangères, une seule pièce qui vienne à l’appui de cette assertion. Je puis cer tifier, au contraire, que le cabinet des Tuileries a su éviter, même dans la crise où il se trouvait, l’intervention de tout cabinet étranger dans les affaires intérieures de la France : on ne trou vera pas dans la correspondance diplomatique de cette époque une. seule ligne d’où l’on puisse induire que le gouvernement du roi ait jamais donné connaissance aux puissances étrangères des embarras sans nombre que le parti de la révolution taisait urgirs sous ses pas. b Le Messager ajoute que, vers le 12 ou 15 juillet 1830, une note officieuse fut remise à lord Stuart, ambassadeur anglais. pour prouver qu'il importait au repos de l'Europe et à l'intérêt de la dy nastie des Bourbons quel' Angleterre ne fût pas trop exigeante et ne poussât pas le ministère à une chose qu’il ne pouvait réellement ten ter. Dans le cas où le Messager aurait vu celte note officieuse, R ne devrait pas être embarrassé d’en préciser la date ; mais je pense qu’il ne l’a ni vue ni lue, et cela parce que j’ai lieu d’être...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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