Extrait du journal
dant les chances heureuses du bal de samedi prochain , chacun louait l’ingenieusc munificence du directeur de l’Opéra. L’idée des loteries de ce genre est due à Louis XIY , qui en fit pendant long temps un des amusemens de sa cour, elles furent imitées après lui dans plusieurs cours do l’Europe. Cet usage ne s’est pas conservé à la cour de Louis-Philippe; sous son règne, C’est l’Opéra qui donne des exemples de grandeur et de générosité. On dit que le bal prochain donnera lieu à de nouveaux prodiges , et qu’a vec le succès augmentera la richesse des lots. Il y a quelques années qu’à Lille une loterie de ce genre avait été établie , l'affluence fut si grande an dernier bal, que le directeur en vint à donner, comme premier lot, une voiture et un attelage de 15 mille francs. SI la vogue des bals de l’Opéra se soutient dans la môme proportion, on peut s’attendre à gagner, au bat du mardi gras , une parure de diamans de dix mille écus. La recette du second bal, malgré la pluie, était prés du double de ertle du premier. GYMNASE DRAMATIQUE. Première représentation de la Chanoinesse, vaudeville en un acte, de MM. Scribe et Francis. Peu de gens savent aujourd’hui ce que c’est qe’nne chanoinesse ; il y a même tel abonné du Constitutionnel qui croit bien certainement qu’une cha noinesse est la femme d’un chanoine, et sans doute qu’eu voyant sur l’affiche du (éymnase le titre que M. Scribe a donné à sa dernière pièce, certaines gens ont pu croire qu’ils allaient voir un vaudeville aussi édifiant que les t’ititandines. ils auront été sans doute fort désappointés , quand ils auront vu une jolie comédie, bleu spirituelle, bien gale, bien amusante, et irréprochable sous le rapport du goût, comme sous celui des bienséances. Il y avait, avant la révolution, quelques demoiselles nobles, qui étaient ad mises dans des abbayes de femmes, dont l’abbesse seule faisait des vœux ; ce» chapitres avaient changé la vie régulière peur la vie séculière , elles Clianoinesses qui en faisaient pai lle vivaient dans le monde, dispensées même de porter l’habit de l’ordre, assez ordinairement celui de saint Augustin, et n’en conservaient qu’une simple marque distinctive i les chapitres les plus re nommés en Flandre et en Lorraine, étaient ceux de Mous, de Maubvuge, de i Remiremont, d’Epina! et de Bouvière. L’auteur de la Chanoinesse tld nous apprend pas auquel de ces chapitres ap...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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