Extrait du journal

provinces basques, nous subissons les inconvéniens du meilleur marché des produits de l’Union allemande, et nos fabiicans sont placés, par continuation, sous le poids de la menace d’un traité de commerce avec la Belgique. Comment croire à un heureux avenir commercial, quand le présent est si triste, quanti les moyens d’y remédier sont si difficiles? A force d’hommes et d’argent, Algérie est, en effet, sinon pa cifiée, au moins tranquille en ce moment ; mais nous verrons si le gouvernement compte lui-même sur cette paix dont il se vante ; s’il y croit, il réduira l’armée d’occupation ; nous l’attendons à cette épreuve nécessaire. Quant à notre domination, pour nous en vanter, il faudrait au moins que notre fidèle alliée la reconnut, et nous savons tous ce qu’il en est. Le discours annonce enfin la réalisation d’une prescription de la charte; nous attendrons doue ce projet de loi sur l’enseignemeut depuis si long-temps promis, mais sans en espérer autre chose qu’une insignifiante satisfaction accordée à l’opposition dynastique. Une pensée jusqu’à ce jour étrangère aux discours d’ouverture, depuis treize ans, a rendu surtout celui-ci remarquable, c’est cette déclaration que la famille d’Orléans n’a jamais eu d’autre ambi tion que de bien servir la France. Est-ce par l’écho des belles pa roles prononcées ailleurs par un prince si digne de confiance, que nos ministres ont voulu faire allusion à l’événement de Londres, objet de tant de préoccupations de la part de la cour des Tui leries? Servir la France, c’est une noble tâche, sans doute, pour un prince, mais c’est là une question d’avenir, car nous savons com ment la France a été servie depuis treize ans!...