Extrait du journal

Hier, Paris était inquiet, agité ; des groupes nombreux se formaient dans les rues, et la température des clubs s’élevait d’heure en heure. Partout on discutait sur l’ordonnance relative à la garde nationale et sur la circulaire de M. Ledru-Rollin; partout aussi nous entendions la majorité se prononcer à la fois contre la petite émeute des bonnets à poil et contre les doctrines de la fameuse circulaire. On blâmait vertement MM. les gardes nationaux d’avoir les premiers troublé l’ordre admirable qui n’a cessé de régner depuis trois semaines au sein de la population parisienne, et cela pour quel motif? parce qu’une ordonnance avait supprimé les bonnets à poil et •les aigrettes, effaçant ainsi toutes distinctions entre compagnies ! parce que le Gouvernement provisoire avait voulu que les gardes nationaux inscrits avant la révolution ne fussent point...