Extrait du journal

des irréductibles, qui ne guérissent pas, qui ne guérissent jamais, parce qu’ils ne veulent pas guérir, parce que,du jour où ils ne seraient plus malades, l’existence leur apparaîtrait vide et morne, ce qu’elle est en réalité, et ne tarderait pas à leur devenir intolérable. » Ce sont ces malades-là qui font notre fortune, à nous autres médecins. Ce sont eux aussi qui nous forcent à rester sur la brèche, à nous tenir au courant de tous les progrès de laboratoire, car ils ont soif sans cesse des potions les plus inédi tes, et ils suivent les nouveautés de leur pharmacien comme vous suivez, vous, celles de votre libraire. Aussi, quand je vois les malades de carrière nous acca bler de leurs sarcasmes, ne suis-je nulle ment tenté de leur rendre la pareille. Les médecins leur doivent non seulement leur prospérité habituelle, mais nous tous, physiologistes, chimistes, etc., nous leur devons les progrès réalisés de puis peu dans toutes les branches de la science médicale. Ils souffrent pour nous; nous travaillons pour eux. » Et je ne puis qu’applaudir à ces mots aimables qui réconciliient enfin la mala die avec la médecine. Jules Hoche....