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La République française, 22 mai 1917

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La République française
22 mai 1917


Extrait du journal

La journée et la soirée de dimanche ont été marquées par deux opérations d’ordre semblable, l’une venant de l’initiative allemande sur les plateaux au nord de l’Aisne, l’autre déclenchée par nos soldats en Champagne. Dans l’un et l’autre cas, l’assaillant visait des lignes d’observatoires, ces points essentiels du terrain dans la lutte moderne d’artillerie tirant à grande distance. Car, quelle que soit l’utilité des reconnaissances aériennes, l’observatoire terrestre demeure une nécessité de tous les instants. Par la bataille de la deuxième quin zaine d’avril* les Allemands avaient été rejetés hors du plateau parcouru par le chemin des Daines ; — et en 1 suite de notre occupation de la crête, toutes les positions allemandes sur l’Ailette et au delà étaient sous nos re gards. C’est pour se soustraire à cette investigation permanente qui rend son stationnement intolérable que l’ennemi a i>rononcé contre nos nouvelles lignes un violent et inutile effort. Celui-ci, bien certainement, n’a pas eu pour but un objectif stratégique ; — notre adversaire n’a pas prétendu à la recherche d’une victoire. 11 se serait déclaré satisfait, s’il avait obtenu notre recul jusqu’aux pentes méridionales du plateau. Devant l’insuccès survenu, les communiqués de Berlin ont gardé le mutisme sur l’affaire. En revanche, dimanche soir, en Champagne, nos troupes ont conquis la ligne d’observatoires, constituée par le chapelet des mamelons du mont Cornillet. du mont Blond, du mont Haut, du Casque et du Téton. Ainsi, elles pourront surveiller tous les mouvements de l’ennemi et toute sa circulation sur la campagne incli née vers la Suippe. Et sans doute, les Allemands dirigeront-ils contre ces observatoires, devenus gênants pour eux, des contre-attaques semblables à celles signalées au nord de l’Aisne. En même temps, les troupes britan niques livraient un combat heureux entre Bullecourt et Fontaine-Iès-Croisilles. Elles enlevaient un front de tranchées sur une largeur de quinze cents mètres et résistaient ensuite vic torieusement aux nombreuses réac tions de l’ennemi. C de C....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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