Extrait du journal
tout entier dont il est le chef dépend de son succès définitif. Ce qui les lui garantit peut être plus encore, ce qui doit lui valoir de la part du chef actuel de l’Etat des sympathies spéciales, c’est que ce sont les citoyens les plus faibles, les moins bien armés dans la lutte pour la vje, c’est que ce sont les ouvriers, au milieu desquels M. Félix Faure s’honore d’avoir commencé sa carrière toute de travail et de probité,qui se ront les premiers à en bénéficier. Je vous propose donc, Messieurs, de lever vos verres à la santé de M. Félix Faure, Pré sident de la République. (Applaudissements.) Messieurs, Ce devoir accompli, permettez-mol main tenant de remercier les membres du gouver nement qui ont bien voulu accepter notre invitation, nous honorer de leur présence personnelle, et ceux qui se sont fait représen ter à ce banquet par leurs collaborateurs les plus distingués. Permettez-moi d’adresser, au nom de la Ligue dont il est président d’honneur, un remerciement particulier à M. Méline, au chef éminent du cabinet actuel. Son énergie et son courage font l’admiration de ses amis. Sa droiture et son caractère imposent le res pect à ses adversaires eux-mêmes. (Applau dissements.) Dans l’étude approfondie qu’il a faite des intérêts de ce pays, sa grande expérience n’a pas tardé à discerner le rôle prépondérant joué par la monnaie dans les relations éco nomiques entre les nations. Il l’a étudié avec soin. Il a vu clairement le danger imminent que fait courir à la France et au monde l’hé résie monétaire qui a triomphé en 1873, Sa parole autorisée Va déjà signalé ici l'an passé. Elle s’est de nouveau fait entendre à la Chambre dans la discussion générale du budget de l’agriculture. Non seulement le re tentissement de son discours a été grand en France, mais il a dépassé les frontières de ce pays; et les gouvernements des nations étrangères intéressées comme la France à la solution du grand problème monétaire sa vent, grâce à lui, que ce n’est pas do notre pays que viendront les difficultés, le jour où elles seront elles-mêmes disposées à prendre la part qui leur incombe dans l’accomplisse ment de cette véritable œuvre de salut pu blic. Messieurs, M. Méline a rendu ainsi au pays et à la cause que nous défendons un immense service et le pays qui lui doit déjà tant lui en sera profondément reconnaissant. Quant à vu us, nicselcui», je lui eu capitule en votre nom à tous, notre vive gratitude. Je vous propose de lever vos verres en son honneur et de boire à sa santé. (Applaudisse ments répétés.) Il est d’autres santés, messieurs, qui nous sont chères. Je dois remercier aussi M. Lou bet d’être venu. Son talent fait do robuste bon sens et de fine bonhomie, sa haute per sonnalité ont jeté sur notre Ligue dont il a été, pendant un an, le président actif et dé voué et dont il a bien voulu rester l’un des présidents d’honneur, un éclat qui lui a valu beaucoup des précieuses adhésions qui ont fait sa force....
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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