Extrait du journal

— Je t’ai tuée ! je t’ai tuée ! s’écriait Eugène; c’est ma faute, c’est la faute au théâtre ! Ah ! je le maudis, le théâtre, va ! Je me ferai ouvrier. —• Ne fais pas ça..., jure-moi que tu ne feras pas ça. — Pourquoi ? —. Je ne veux pas.. Je veux mourir en me disant ce que tu seras. — Alors, je continuerai... Pauvre ma man !.. La pauvre Mme Aurélie mourut un jour que les Lusignan étaient venus lui faire visite en répétant au pauvre Corne bois, qui se roulait sur son lit : — N’oublie pas... que... je t’ai... ai mé... comme ta propre mère. On n’entendit que des sanglots dans cette chambre. La petite Linois, Hortense Calepin, avaient les yeux rouges ; Mme Lusignan suffoquait ; Lusignan, grave, se mordant la lèvre pour se contenir, pas* sait avec le même geste qu’il avait au théâtre, ses mains sur ses yeux ; mais il essuyait de vraies larmes qui descendaient lentement sur ses joues. Mme Le gras gémissait en servant les pratiques. Le pauvre Eugène, lui, était livide. En relevant sa tête penchée sur le cadavre de sa mère adoptive, il se trouva mal. Mme Lusignan, qui avait toujours des sels anglais sur elle pour se préserver des congestions quand elle avait chaud, le fit revenir à lui. — Lusignan, dit-elle bas à son mari, on n’a peutrêtre pas beaucoup d’argent dans la maison... Il faut faire les frais. On sortit, on laissa Cornebois avec Hortense. La petite Linois pensa que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour elle comme pour les autres. — Pauvre Eugène!... soupira Hortense. — Ah ! elle était si bonne, si bonne, la pauvre maman ! disait Cornebois, et c’est moi qui l’ai tuée ! HQrten|e cherchait dans son cœur tou...