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La Silhouette, 24 mai 1846

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La Silhouette
24 mai 1846


Extrait du journal

qui, fagoté en bel esprit che l’abonné en faisant des grimaces sur les tréteaux du feuilleton. Ces grimaces s’appellent des lettres parisiennes. Elles émanent d’un soi-disant Grimm , parent, et des plus proches , de celui dont Molière parle dans les Femmes Savantes (allez , petit Grimm, ô barbouilleur de papier), lequel soi-disant Grimm ne barbouille jamais une de ses fades épîtres sans la mettre à l’adresse de telle ou telle célébrité vivante. Tous les contemporains illustres à quelque titre que ce soit figurent, bon gré , mal gré , dans cette galerie de correspondons honoraires, et vous-même, monseigneur, il n’est guère douteux que vous n’eussiez eu votre tour, si, par fortune, la Silhouette ne se fût avisée de prendre les devais. Or, puisque son heureuse étoile a permis quelle elle soit arrivée la première , puisqu’elle vous tient, monseigneur, elle n’a garde de vous lâcher, et dussent Grimm et I*Epoque en crever de dépit, c’est elle qui se pique de fait à votre altesse les honneurs de la capitale. Bien entendu que son rôle commence où finit celui des cicérone officiels, et que , laissant à d’autres le soin de vous faire jouir du coup d’œil du spectacle, elle se réserve, ainsi quelle elle vous l’annonçait l’autre jour, celui de vous enlr’ouvrir les coulisses....
La Silhouette (1844-1850)

À propos

La Silhouette est une revue mondaine et littéraire ayant paru de manière hebdomadaire entre 1844 et 1850. On y trouve notamment des caricatures. Une d’entre elles, caricaturant Charles X en jésuite, vaudra une peine d’emprisonnement de six mois au gérant de la publication. Parmi les personnes ayant collaboré à la publication se trouve Honoré de Balzac.

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Données de classification
  • grimm
  • molière
  • epoque
  • despréaux
  • virgile
  • france
  • paris