Extrait du journal
qui, fagoté en bel esprit che l’abonné en faisant des grimaces sur les tréteaux du feuilleton. Ces grimaces s’appellent des lettres parisiennes. Elles émanent d’un soi-disant Grimm , parent, et des plus proches , de celui dont Molière parle dans les Femmes Savantes (allez , petit Grimm, ô barbouilleur de papier), lequel soi-disant Grimm ne barbouille jamais une de ses fades épîtres sans la mettre à l’adresse de telle ou telle célébrité vivante. Tous les contemporains illustres à quelque titre que ce soit figurent, bon gré , mal gré , dans cette galerie de correspondons honoraires, et vous-même, monseigneur, il n’est guère douteux que vous n’eussiez eu votre tour, si, par fortune, la Silhouette ne se fût avisée de prendre les devais. Or, puisque son heureuse étoile a permis quelle elle soit arrivée la première , puisqu’elle vous tient, monseigneur, elle n’a garde de vous lâcher, et dussent Grimm et I*Epoque en crever de dépit, c’est elle qui se pique de fait à votre altesse les honneurs de la capitale. Bien entendu que son rôle commence où finit celui des cicérone officiels, et que , laissant à d’autres le soin de vous faire jouir du coup d’œil du spectacle, elle se réserve, ainsi quelle elle vous l’annonçait l’autre jour, celui de vous enlr’ouvrir les coulisses....
À propos
La Silhouette est une revue mondaine et littéraire ayant paru de manière hebdomadaire entre 1844 et 1850. On y trouve notamment des caricatures. Une d’entre elles, caricaturant Charles X en jésuite, vaudra une peine d’emprisonnement de six mois au gérant de la publication. Parmi les personnes ayant collaboré à la publication se trouve Honoré de Balzac.
En savoir plus Données de classification - grimm
- molière
- epoque
- despréaux
- virgile
- france
- paris