Extrait du journal

C’était peu de revendiquer comme un honneur pour ceux qu’il parait servir mais qui sont ses esclaves, la honte de l’entreprise la plus scélérate des temps modernes. Avec une audace infernale et qui fait frémir, c’est Dieu lui-même que l’orateur officiel a voulu faire intervenir comme une sorte de complice dont les Garibaldi, les Mazfini, les Crispi et leurs comparses couronnés n’auraient été que les providentiels instruments. Bref, non seulement le Pape doit rendre grâce à ceux qui lui ont donné plus de force en se l’assujettissant après l’avoir dépouillé ; mais c’est la catholicité tout entière qui est conviée -Presser des couronnes pour les envahisseurs de Rome, en raison de l’immense service rendu par eux au Pontificat Romain. Et comme dernier blasphème, soufflé par un orgueil vraiment satanique, M. Crispi a osé proclamer que s’obstiner à combattre la révolution italienne c’est méconnaître la loi éternelle et s’opposer à Dieu !...