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La Vie des lettres, 1 juillet 1921

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La Vie des lettres
1 juillet 1921


Extrait du journal

Sur les fleuves de la vie O torrents, ô torrents, Qu’est-ce donc que le temps, mon .une, Et qu’est-ce que cette funeste toile, De la brume que tisse le vent ? Dans maternel vertige C’est le néant qui porte l’être en fleur Sur un rayon sans racine et sans tige, Le temps qui feint la vie est plus vain (pie la vie, Le temps qui ment, le temps qui meurt, le temps qui luit. Voici le fou chantant qui rend toutes les âmes folles, O peupliers de b rance, saules de Babylone, Où l’éternelle mélodie est suspendue : Le doux délire de l’Avril fait palpiter les cordes ; La lyre éolienne résonne sous 1 haleine éperdue De ce rêve d’un rêve qui tout refuse et tout accorde, Le temps qui vient, le temps qui meurt, le temps qui ment....
La Vie des lettres (1913-1924)

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Données de classification
  • babylone