Extrait du journal
Documents concernant le vendu La Rocque Je reçois, chaque jour, une pluie de documents accusateurs concernant la bourrique à fonds secrets colonel de La Rocque. Ils émanent en grande partie de partisans désabusés de. ce misérable drôle. J'ai aussi, sur ma table, une fort intéressante brochure documentaire (1) de M. Jacques Petit, ex-membre du P. S. F. et qui répond à l'amusante question de l'apologiste Jacques de Lacretelle : « Qui est La Rocque ? » On le sait aujourd'hui qui est La Rocque, monsieur le néo-académicien. C'est un menteur et un Judas et avant peu il sera hué — sauf par ses stipendiés — par tous les auditoires devant lesquels il aura le front de se présenter. Je lui tire son horoscope sans crainte de me tromper. Dans cette terrible brochure, que je vous engage à vous procurer, et qui cloue le gredin de La Rocque au pilori, on lit, page 33, ceci : Peu à peu, bien des yeux se dessillèrent. Un très brillant officier, le Colonel Bastiani, ayant envoyé le 27 janvier 1936 à La Rocque une lettre terrible, celui-ci ne répondit pas, alors que des journaux avaient publié cette lettre. Le fait qu'une telle lettre fut restée sans réponse prouvait de la part de La Rocque une veulerie indigne d'un Croix de Feu. Voici les passages essentiels de cette lettre : ...De La Bocque vous avez abominable ment menti et cela est indigne du grade dont vous vous glorifiez, de la Légion d'honneur dont vous vous parez, des ma gnifiques troupes que vous commandez. Dépassé par ces dernières, l'ambition vous grise et vous n'êtes plus digne d'être .A leur tête. Vous prétendez constamment avoir tout fait le 6 février 1934, tandis que, l'dtme au pied, vous n'êtes même pas accouru au secours d'antres camarades, an ciens combattants, A.F., S.F., J.P., et di verses ligues nationales qui se faisaient casser la figure place de la Concorde pour l'honneur et la gloire de la Patrie. La Rocque, vous êtes un triste ambi tieux. Jamais bous ne ferez rien, je prends vos troupes à témoin de ce que j'avance aujourd'hui. Que l'on mette un gouverne ment d'extrême gauche, même commu niste à la tête du pays, vous resterez tou jours l'arme au pied-, tout en continuant votre éternelle et stupide promesse on verra ce que l'on verra! Eh bien, on a assez vu. C'est très beau les rassemblements massifs, les défilés dans la rue, les soupes populaires, les cen tres médicaux et autres narcotiques à la portée de nos adversaires eux-mêmes. Tout cela est insuffisant. C'est de l'action que nous voulons. De La Rocque vous n'êtes plus digne de commander la magnifique phalange qui s'est donnée à vous. Passez la main. En ce qui me concerne, je vous quitte et vous envoie ma démission en vous renvoyant ci-inclus ma carte d'adhérent. Connaissant vos procédés, je suis sûr que vous chercherez dans ma vie mili taire, privée ou publique. Je vous pré viens que vous ne trouverez rien contre moi. Blesse à neuf reprises différentes an cours de la grande guerre, dont cinq fois grièvement, je n'ai à me reprocher ni un -jour de service à l'arrière, ni un jour de dépôt et encore moins un jour de quatriè me bureau. Toujours présent .au milieu de mes poilus, à peine guéri, j'estime pour tant que nos services de guerre,'à nous, officiers de l'active, n'arrivent pas à la cheville de ces admirables soldats qui, sous nos ordres, ne récoltaient ni grades, ni décorations, ni sujets de servir, plus tard, des ambitions personnelles. C'est en mon nom et en mon nom seul...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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