Extrait du journal
mers lundi au Maréchal. Ils prennent l'engagement unis, quoi qu'il arrive, autour du chef qui « personnifie la France de toujours ». A l'heure où ils formulaient cette pro messe, ils n'avaient pas dû lire encore le message du 12 août : « Un pays battu, s'il se divise, est un pays'qui meurt ; un pays battu, s'il sait s'unir, est un pays qui renaît ». Ils ont adopté d'instinct la condition essentielle du salut public : travail, ordre, discipline, obéissance absolue et sans réserves à celui < qui détient dans ses mains fermes la destinée de notré France immortelle ». On a souvent reproché aux héros de la précédente guerre d# n'avoir pas fait entendre même langage et imposé même con signe. Etait-ce vraiment leur faute ? Dès leur retour, la loi du régime leur enjoignait de se scinder en deux camps : Bloc de droite ou Bloc de gauche. Au-dessus des partis existait-il un chefi capable de faire l'unanimité ? Le régime offrait le choix entre Deschanel et Clemenceau. D'où compétition et désaccord. Ainsi, dès le premier moment, s'affrontent les opinions con tradictoires, et le heurt ne fera que s'aggraver au cours des années suivantes, le Bloc de gauche qui avait mordu la pous sière en 1919 cherchant une revanche qui se produira en 1924 avec la chute de MM. Poincaré et Millerand. Le Maréchal a dit aux Français, dans son message du 12 août, sa volonté de les « sauver d'eux-mêmes. » Comment aurait-on pu réaliser pareil dessein, alors que la démocratie, de par son essence, favorisait les querelles intestines ? Aban donnés et sans boussole, les anciens combattants ne pouvaient, ceux qui étaient tentés par la politique d'assemblée, que se conformer à la règle du jeu, c'est-à-dire s'inféoder aux divers groupes électoraux. Les autres, répudiant la politique avec hor reur, n'ont voulu se préoccuper que de leurs intérêts matériels, d'ailleurs légitimes. Mais, du fait qu'ils n'agissaient pas, ils laissaient le champ libre aux vieilles équipés, si bien qu'en dépit de la guerre et de la victoire, la France est revenue peu à peu au point où elle en était avant l'invasion. La grande expérience avait été vaine. Les combattants de 1940 ne rencontrent pas le même écueil. « La reconstruction nationale et impériale, écrivent-ils au Ma réchal, ne peut être obtenue que par l'organisation et les sacri fices que vous édicterez, ■» A quel personnage leurs devanciers de 1914-1918 auraient-ils été en mesure de parler ainsi ? A l'hôte de l'Elysée, que la Constitution proclamait irrespon sable ? Il aurait invoqué son impuissance. Aux ministres qui se succédaient tous les six mois ? Ils auraient cru qu'as se...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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