Extrait du journal

(De notre envoyé spécial) Burgos, janvier 1939. — Il est bien regrettable que nos députés, nos ministres en place ou en mal de place, lorsqu'ils discutaillent de notre politique étrangère, ne puissent entendre les comptes rendus de leurs séances que diffusent à l'étranger si largement nos postes de Radio. C'est ici, en Espagne, que l'ignoble mar chandage qui se maquignonne en France pour ou contre l'intervention en Espagne prend toute sa valeur. C'est d'ici que l'on apprécie pleinement tout ce que peuvent avoir de criminel les agissements des Blum ou des Duclos qui, sentant leur échapper la mèche qui pourrait mettre le feu a 1 Eu rope, tâchent de précipiter les choses pour qu'avant la prise-de Barcelone par le général Franco la guerre mondiale ait éclaté. * Mais puisque tous les raisonnements qu'on pourrait tenir ou toutes les preuves qu'on pourrait donner aux socialistes ou aux communistes qui se disent Français, pour leur démontrer que leur politique est, une fois de plus, contraire aux inté rêts de la France, ne feraient qu'ancrer davantage des ennemis intérieurs de notre pays dans leur sanglante erreur, puisque tout ce qui serait fait ou a été fait dans cet ordre d'idées ne peut donner aucun résultat pratique, je crois indispensable d'avertir nos amis et tous les Français qui nous lisent pour les mettre, s'il en est temps encore, devant les responsabilités inéluctables maintenant. •La version de nos boutefeux, c'est-àdire celle de Moscou « via » Barcelone, est la suivante : la victoire de Franco...