Extrait du journal
Survint la guerre de 1914. Elle ne surprit pas le Duc de Guise, très informé des choses d'Europe. 11 multiplia vainement les très instantes démarches pour prendre du service, fût-ce comme soldat de deuxième classe, dans-- l'armée française, ou à tout le moins une des armées alliées. N'ayant pu l'obtenir, le cœur cruellement atteint par ce refus, il put cepen dant servir, dans un poste modes te où il ne laissa pas de déployer son patriotisme ardent et sa bortté : il fut délégué de la Société de secours aux blessés militaires, à l'extrémité Est du front de Cham pagne, près de Wargemoulin. Le gouvernement de la République n'a pu s'empêcher de reconnaître ses mérites en lui décernant la croix de guerre, avec citation à l'ordre de l'Armée. Il ne quitta son poste que pour peu de semaines, à la requête du minis tre des Affaires étrangères, afin de remplir une mission diplomatique en Bulgarie. Après là guerre, il partagea de nouveau sa vie entre sa terre de Guise, celle de Larache et ses tra vaux historiques. En xg26, le duc Philippe d'Orléans, chef de la > maison de France, mourait à Palerme, sans enfants, <^t son frère le duc de Montpehsi'er l'avait précédé dans la tombe. Le Duc de Guise, qui certes n'avait jamais souhaité d'être héritier de la cou ronne, lui succédait, selon l'ordre de primogéniture. Il fit avec sa simplicité et sa solidité coutumières cette déclaration : « Chef de la Maison de France, j'en revendi que tous les droits, j'en assume toutes les responsabilités, j'en accepte tous les devoirs. » . La loi de 1886, qui bannit les aînés des familles ayant régné sur la France, lui imposant l'exil, il partit po;ur. la Belgique, après avoir, au petit jour, seul avec son fils encore adolescent, fait une vi site au tombeau du Soldat incon nu et pris dans un parterre de l'a venue des Champs-Elysées une poignée de terre de France, qui allait l'accompagner toujours, dans un petit sac comme celui, rempli de. la même relique, que son beau-frère et cousin Philippe d'Orléans, avait promené tant de fois entre l'Equateur et le Pôle, puis ordonné que l'on mît près de lui dans son cercueil. Ces quatorze dernières années se sont passées, pour le Duc de Guise, en Angleterre, en Belgique, au Manoir d'Anjou, près de Bruxelles, à Larache ou il allait souvent diriger le développement de son œuvre magnifique de co lon. Homme de la terre, il était aussi l'homme de la famille, époux, père et grand-père très affectueux. Il vaquait à ses devoirs politiques avec une haute con science. Plusieurs fois, il a publié des manifestes ou messages d'une admirable clairvoyance pour avertir les Français des périls très graves quii pesaient sur la France, ouvrage des Capétiens, et pour leur rappeler que la monarchie, qui l'a faite, est seule capable de la pleinement conserver. Le Duc de Guise, après l'établis sement de ses trois filles, LL. AA. RR. -Mesdames Isabelle, princesse Joachim Murât, Françoise; prin-...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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