PRÉCÉDENT

L’Action française, 30 octobre 1940

SUIVANT

URL invalide

L’Action française
30 octobre 1940


Extrait du journal

Chacun doit se rappeler que l'unité de la nation est la première condition du salut et que tout ce qui pourrait la compromettre serait funeste. C'est pourquoi tous doivent comprendre que si ceux qui tiennent une plume se défendent de commenter à la légère les faits du jour, c'est parce qu'ils estiment que c'est leur obligation patrio tique. Cette unité, qui peut seule assurer l'avenir du pays et sans laquelle il ne pourrait y avoir auciin espoir pour nous, s'est faite et ne peut se maintenir qu'autour de la grande et noble personnalité du maréchal Pétain, qui. avec une parfaite abnégation, s'est consacré tout entier à la France. Dès le premier instant, le maréchal a vu que cette unité était, indispensable, d'abord pour nous épargner des maux encore pires que ceux que nous avions subis, et ensuite pour nous procurer les possibilités de notre relèvement. Pour avoir une juste conception des devoirs, parfois pénibles, qui s'imposent à nous, il suffira à chacun de se demander ce que la France serait devenue si elle n'avait pas pu se grouper autour du glorieux soldat qui, snns la moindre hésitation, a assumé, à l'heure où tout croulait, la lâche la plus dure. Sans l'action qu'il a exercée, une, décomposition totale se serait produite et ton tremble à l'idée du sort qui aurait éié réservé à la nation. Quel sort ? Celui de ces fédérations gauloises dont nous parlions tout à l'heure ; un Gouvernement ici, un autre là, un troisième ailleurs, sans parler de leur caricature de Londres, et, la plupart du temps pas de gouvernement du tout, la plus sombre anarchie parmi les horreurs de la guerre étrangère ! Voilà ce qu'il importe d'avoir sans cesse devant les yeux. L'esprit ne doit jamais arrêter de considérer et de méditer les préfigurations dont l'Histoire n'est que trop pleine. Unité française d'abord. Ce fut nôtre première réponse aux extrava gances gaullistes du 26 juin dernier, et' deux mois plus tard, nous câblions les mêmes choses à nos amis d'Hanoï, d'ailleurs les mêmes encore que nous redisons chaque jour à tous les bons Français : Pétain ! Pétain ! Pétain !... D. — Une trahison communiste Depuis quelques jours, des précautions légitimes et néces saires ont été prises contre le communisme, reviviscent ; pour commencer, quelques centaines de perquisitions ont été faites aux bons endroits, et de nombreuses arrestations ont suivi. Ne peut-on pas se demander si, autorisée par les circons tances présentes, cette enquête ne pourrait pas reyêtir un in térêt presque aussi vif quant à un passé d'hier et d'avant-hier Un chapitre de l'histoire récente est à peine entr'ouvert il n'a été que soupçonné par de bons esprits perspicaces. Le chapitre dii communisme pendant la guerre, » Assurément, les archives militaires doivent regorger de témoignages. Ceux qui nous ont été communiqués par des'hommes compétents et sans repro che, ceux que le bon hasard a fait tomber entre nos mains, donnent l'idée d'un long et vieux complot de haute trahison, dont il est trop clair que trop peu d'hommes politiques se soient méfiés suffisamment. Ils avaient mis le communisme hors la loi, chassé de la Chambre quelques dizaines de ses députés, traqué, emprisonné un certain nombre d'entre eux. On ne se disait pas que des me sures plus actives, plus étendues et plus profondes devaient appuyer celles-là. On frappait des tribuns nominaux, et l'on oubliait de viser le grand nombre de leurs troupes, surtout leurs troupes armées. On perdait de vue l'une des recomman dations les plus instantes et les plus significatives des meneurs bolchevistes: — « Surtout ne vous conduisez pas en mauvais ouvriers, ni en mauvais soldats. Au contraire, soyez les ptus ap pliqués, les plus disciplinés, et, en apparence, les meilleurs, de manière à capter la confiance de vos chefs, à recevoir d'eux des missions et des grades; Industrie'e* Armée seront à vos mercis.'» 0?i avait bien transcrit cela; noir sur blanc, dans lés feuilles et peut-être que le ministre de l'Intérieur en avait tiré la ma tière d'une circulaire, ou de deux ou de trois. Mais l'action proprement dite, l'action d'Etat, l'action de Police n'était con duite ni avec la vigilance, ni avec la suite qu'il y fallait....

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

En savoir plus
Données de classification
  • hitler
  • pétain
  • mussolini
  • pierre
  • léon daudet
  • sorlot
  • churchill
  • charles m ali
  • etranger
  • ribbentrop
  • france
  • londres
  • angleterre
  • athènes
  • berlin
  • allemagne
  • patras
  • lyon
  • reich
  • paris
  • ordre des médecins
  • a. f.
  • front populaire
  • université de la ville
  • r a.f.
  • r.a.f
  • la république
  • parlement