Extrait du journal
Le IIIe Conseil national des Nouvelles Equipes Françaises enregistre les progrès réalisés durant le mois de mars et fixe un plan d’action pour les prochaines semaines Demander à un mouvement à peine lancé de réunir chaque mois un Conseil national pour faire le point, prendre les décisions nécessaires en face des résultats obtenus et des objectifs immédiats à atteindre, c’eût été une gageure si les Nouvelles Equipes Françaises n’avaient pas, en quelques semai nes, démarré et fait des progrès étonnants dans les divers milieux où l’appel aux hommes de notre esprit devait tout naturellement trouver un écho sympathique. L'expérience des trois Conseils nationaux que nous avons tenus depuis le début de l’année a prouvé que la décision du Comité directeur répondait effectivement aux besoins et aux désirs de nos camarades equipiers. Lundi soir, aux diverses séances de notre rencontre, quatre-vingts de nos amis sont venus nous mettre au courant de leurs expériences, de leurs désirs et nous exprimer leurs intentions pour les tâches urgentes. Sans doute, puisqu'il est entendu que la province fait un effort particulier pour venir aux Conseils nationaux de trimestre dont le prochain aura lieu le 21 mai, nos amis de Paris étaient-ils en nombre plus important, représen tant 9 équipes sur 11 pour Paris, plus de vingt équipes de la banlieue, mais la province avait envoyé des délégués,même la plus lointaine province : Nice, avec Vergnes; Montauban, avec Moineau; Tarbes, avec Dumas; ClermontFerrand, avec Mlle Chambrillon; Nantes, avec Goujeon; Rennes, avec Fréville et Pasquier; le Tarn, avec d’Aragon; l’Aisne, avec Deruelle; Montbéliard, avec Poupeney: Orléans, avec Mme Rigault; Abbeville, avec Duclercq; Douai, avec Gounon; Lille, avec Gosselet-Wittz, etc. Aux représentants des équipes de la région parisienne s’étaient joints quelques membres de la commission générale d’études, intéressés eux aussi aux divers aspects de l’action des Nouvelles Equipes Françaises. Faire le point : c’était évidemment passer en revue les moyens qui sont mis à la disposition des groupes et des militants ; c’était aussi et surtout dresser le bilan de l’activité des cinq premiers mois des Equipes, analyser les raisons du succès ici, du piétinement là, prendre des résolutions en conséquence et fixer les nouveaux objectifs. Les grandes réunions de province avec Bidault, d'Aragon, Bour, Gerber, Marthelot, Fréville, Byé, Seuphor, etc.; la quinzaine de propagande à Paris et dans la banlieue, ce sont là des éléments concrets qui permettent de mesurer l’activité manifestée par les Equipes et le crédit qu’elles ont déjà conquis. De tous côtés, des hommes neufs, qui ont conscience de la gravité de l’heure présente, cherchent de quel côté se tourner. L’indépendance de la NEF les attire ; ils voient en elle non seulement un effort généreux et libre, mais une possibilité d'action qui pourra, si chacun fait son devoir, influencer les événements dans une certaine mesure. Le Conseil national, en face des responsabilités qui pèsent sur un mou vement qui, déjà, donne tant d'espérance, a résolu, sans attendre, d’intensifier l'action conquérante en utilisant les moyens créés par le centre et en organi sant partout, à l’exemple de la région parisienne, des réunions élargies. Aussi Paris et sa banlieue, devant les très beaux résultats obtenus déjà, ont-ils décidé de recommencer, dès la première quinzaine de mai, l’effort qu’ils viennent de fournir, mais en l’étendant davantage, en élargissant encore leur public, afin de faire un nouveau pas dans la conquête de l’opinion et, le 21 mai, un nouveau Conseil national enregistrera les résultats acquis et marquera le point de départ d’une grande quinzaine de propagande menée par toutes les Equipes de province. Les premiers résultats acquis, les échanges d’impressions et d’expériences ont donné à ces heures de travail une atmosphère d’amitié que le repas qui, autour d'une table toujours charmante et excellemment servie, rassembla les équipiers entre les deux séances ne fit qu’accentuer encore, pour le plus grand plaisir de tous....
À propos
L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.
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