Extrait du journal

Dès la deuxième phrase, nous sentions que ce serait un grand discours. Mais, pour ma part, j’ai su qu’il ferait date, à partir de l’instant où Geor ges Bidault enferma toute la doctrine qu’il venait d’énoncer dans cette formule d’or : « Pour qu’un idéal vive, il faut que ceux qui croient en lui puissent sur vivre. » • On a institué les débats les plus vains et les plus faux sur l’intégration des ar rangements régionaux dans la sécurité générale. A la veille de la Conférence de Ban Francisco, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire a tranché ces discussions par une démons tration. La paix organisée par la sécurité collective est une création continue. Le jour viendra peut-être où le mécanisme du système international sera suffisam ment rigoureux pour permettre la disso lution des accords particuliers. Mais, en attendant que ce résultat soit atteint ou même en vue, « un vide subsiste que nous ne pouvons pas ne pas combler ». Com ment T En concluant avec ceux qui sont menacés des mêmes périls, comme nous l’avons fait avec Moscou et comme nous le ferons avec Londres, des accords qui prévoient l’automatisme de l’assistance mutuelle. Y a-t-il contradiction entre ces pactes bilatéraux et le système collectif qui les couronnera t Tout au contraire I Puisque les traités d’assistance définis...