Extrait du journal

et financier, M. Augagneur a terminé en in sistant sur la nécessité de renoncer définiti vement aux questions politiques qui « dans ces différents domaines, conduisirent la France à l’état d’infériorité dont la guerre nous fut une terrible révélation. » Rappelons que nous avons soutenu les mêmes idées dans notre numéro du 1er dé cembre 1918 et dans les numéros suivants de « l’Avenir ». Tout le monde y vient. *** M. Nail, ministre de la justice, était di manche dernier dans sa circonscription, à Lorient. Après avoir visité l’école des mutilés et le port de pèche de Kéroman, le ministre a entretenu ses électeurs des questions actuel les. Nous avons déjà signalé un excellent discours de M. Nail, dans notre dernier nu méro Celui qu'il a prononcé à Lorient mérite les mêmes éloges. Voici comment l’orateur a défini la politique républicaine de demain, telle qu'il la conçoh, comme tous ceux, a-t-il dit. qui « ont la vision claire des nécessités de I heure unique qui passe dans l'histoire du pays. » << Celte politique se trouve classée dans des frontières nettement délimitées. Elle comprendra tous ceux qui. à droite, acceptent les lois républicaines de laïcité et de démo cratie. à gauche toutes les bonnes volontés ; mais elle écartera tous ceux qui à l’extrême gauche nient le patriotisme et se font les champions d un bolchevisme plus ou moins atténué qui conduirait le pays à une ruine semblable à celle de la Russie. » Le ministre de la Justice a terminé dans un appel émouvant au travail, à la tolérance, et au milieu des applaudissements il a levé son verre à la prospérité de la nation par le travail ; à la France, a la République. Comme on le voit, c’est la répudiation très nette de la politique de groupes, de petits comités, de petites chapelles, politique per sonnelle et égoïste qui pendant ces dernières années a fait tant de mal à la France et à la République. Nous voyons avec le plus grand plaisir ces idées salutaires faire leur chemin. UN BON EXEMPLE...