Extrait du journal

Les « Effrontés » On lit dans le dernier numéro du \ Courrier du Maine : ~Le moraliste marseillais qui publie, dan» Y Avenir de la Mayenne, des réflexions si édifiantes sur les dangers du jeu et de l’oisivet4, nous permettra de lui indiquer un article à faire sur le monde auquel il doit s’intéresser tout particulièrement, ce lui des gens qui font fortune, i Implacable pour ceux qui se ruinent, S quel» beaux développements, quelles indi gnations vengeresses il saurait • trouver ’ pour stigmatiser ceux qui se sont enrichis ou s’enrichissent par la fraude, par la . ruine de leurs associés et qui, fiers de leur succès, se vantent d’être les fils de leurs œuvres, prétendant s’en faire un titre pour exercer les fonctions publiques ! Après les Déchus, nous engageons M. Mittre à étudier les Effrontés. Les pre miers sont assez inoftensifs, assez punis de leurs faiblesses pour qu’on les laisse tranquilles ; les seconds sont tellement audacieux, tellement malfaisants qu’on ne i saurait trop les flétrir. j La note qu’on vient de lire répond i à un article que j’ai publié il y a 1 quinze jours sous le titre : Leur Dé bâcle ! i Ma réplique sera brève : N’ayant l’habitude de ne parler que ! de choses et de gens que je crois con naître, et ne connaissant comme prétendant à exercer des fonctions publiques qui que ce soit « qui se soit enrichi par la fraude, par la ruine de : ses associés », j’ai le regret de ne j pouvoir suivre le conseil du CourI rier. Si le rédacteur du Courrier s'inté resse à ce monde-là comme il le pa rait, je suis convaincu qu’avec sa vieille expérience des hommes et des choses il trouvera mieux que moi de beaux développements et de venge resses indignations pour flétrir comme ils le méritent ces malfaisants effrontés. M.-D. N.-B. — L’honorable M. Le Tessier avait, jusqu’ici, l’excellente habitude de ne pas mêler les rédacteurs aux polémique» de journaux ; il conservait à ses articles un caractère impersonnel- J’espère qu’il ne se départira pas de sa ligne de conduite et je passe pour cette fois, en espérant qu’il ne tiendra pas à rendre jaloux cer tain de nos confrères et à lui enlever un monopole qu’il paraît vouloir conserver....