Extrait du journal
La Gazette de dimanche nous réservait une agréable surprise. Elle enfourche, comme de juste, les dadas habituels qui lui sont chers, mais sans acrimonie, sans injures, ni gros pavés à peine quelques chiquenaudes légères ; y aurait-il progrès, et deviendrait-il possible de discuter sérieusement? Essayons ? Si, pour celte fois, la Gazette n’empoigne ou n’outragê personne, elle n’en cède pas pour cela un pouce de terrain et paraît con vaincue toujours que ses amis dr conseil républicain ont bien fait de voter récemment la mise en ferme du Casino et établissements thermaux ; que ses prédécesseurs réaction naires avaient eu grand tort de n’en pas faire ou essayer autant de 1885 à 1888, et qu’en tout cas le rachat de la concession constitue un lourd péché au passif de leur gestion de quatre ans. U Avenir avait écrit que l’ancien Conseil ne s’était jamais montré hostile, en principe, a la mise en ferme, qu’il l’avait seulement ajournée, n’en jugeant pas le moment favo rable. Et notre confrère de répondre : Erreur — le Conseil présidé par M. de Puységur n’eut jamais, sur cette question fonda mentale, qu’idées ondoyantes et diverses. Il aima mieux gérer, puisqu’il commit la mala dresse de racheter a la Compagnie concession naire : et, après avoir eu le tort grave de racheter, il se garda d’affermer puisqu’il con tinua à gérer cahin-caha, et qu’il fallut l’arrivée d'oue administration municipale, aussi intelli gente que la nouvelle, pour que la mise en ferme fût résolue après dix-huit mois d’études et de préparation. Eh bien ! la Gazette fait erreur en tous points. Le rachat n’a pas été une solution qu’il fût possible de choisir ou de ne pas choisir. Et quant au principe de la mise en ferme, il n’a jamais eu que des partisans convaincus, aussi bien dans l’ancien qu’au nouveau Conseil. Comment ne pas comprendre, en effet, qu’une ville est hors d’état, pour mille raisons diver ses, de diriger convenablement une exploita tion industrielle et commerciale dont la publi cité et la réclame sont l’âme et le nœud ? Mais alors, pourquoi d’abord avoir racheté? Pourquoi ensuite, n’avoir pas fait ou essayé la mise en ferme ?...
À propos
Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.
En savoir plus Données de classification - bagnères
- de puységur
- rem
- echo
- strasbourg
- cauterets
- faits divers