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L’Avenir républicain, 5 novembre 1880

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L’Avenir républicain
5 novembre 1880


Extrait du journal

— 0 Marie ! disait-il, je vous aime plus que la vie. Je ne pouvais rester en Tou raine sans vous, et j’eusse affronté mille périls plutôt que de renoncer à vous re trouver à Paris. — Je vous crois, René, répondit la jolie blonde, dont le sein s’agitait et dont les boucles soyeuses caressaient le front de sou amant. Moi aussi j’aspirais à vous re voir, et au milieu des splendeurs de la cour, je ne songeais qu’au triste château de Loches, devenu si attrayant à partir du jour où je vous ai connu. — Séjour de délices, en effet, quand vous y étiez, ma douce amV- ! A l’aspect de toute cette foule de brillants gentilshommes, je n’espérais ici qu’une chose : c’était d’y voir apparaître mon cavalier à la plume noire, plus beau cent fois avec ses humbles vêtements que tous ces courtisans couverts de satin et chamarrés d’or. Chère Marie!... Quand serons-nous unis ? Espérez, René. Hier soir encore, la reine me promettait que ce serait bien tôt. Pendant ces beaux discours et ces reves d’or, que se passait-il dans 1 âme de la Mauresque au cœur brûlant ? Immobile, haletante de sa course, elle sentait gronder en elle toutes l$s fureurs...

À propos

Lancé en 1872 à Troyes, L’Avenir républicain est, sans surprise, profondément républicain, convaincu que « la République est le seul gouvernement juste et rationnel », selon son programme. Mais pâtissant d’une constante instabilité rédactionnelle – rares sont les rédacteurs en chef qui y restent plus d’un an – le journal disparait au bout de dix ans, en 1882.

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