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Le Bien public, 24 mars 1873

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Le Bien public
24 mars 1873


Extrait du journal

L’Assemblée se prépare à prendre des vacances. Nous considérons cette résolution comme excellente.- Ce n’est pas que nous fassions écho aux criti ques dont l’Assemblée est l’objet. Nous ne disons pas que sa présence soit une cause de trouble. Dieu nous garde de lournir aussi maladroitement un argu ment aux amis du pouvoir personnel, aux ennemis de la liberté. Il est évident que lorsqu’une Assemblée discute des lois ou des questions do grand intérêt, le pays s’en émeut ; mais ce n’est pas la discussion en elle-même qui l’émeut : c’est la loi, c’est la question agitée, qui occupe les esprits èt appelle chacun à dire son avis. Ce qui se passe en France se passe dans tous les pays parlementaires et, si les débats de nos Assemblées ont souvent suscité des agitations trop, grandes, ce n’est pas parce qu’on y dis cutait les affaires du pays, mais parce qu’on y taisait les affaires de tel ou tel parti. Ce n’est pas au parlementarisme que revient la responsabilité, c’est à l’esprit de parti. Plus il s’affaiblira, plus les partis prouveront et reconnaî tront leur impuissance; plus les dis cussions seront fécondes, et moins elles troubleront le pays. Nous ne nous réjouissons donc pas des vacances, parce que la présence de l’Assemblée serait une cause de trouble; nous nous en réjouissons parc e que,dans ces derniers temps, les partis ont tous subi plus ou moins de graves échecs et que le rapprochement qui va se faire momentanément entre les élec teurs et les élus permettra à ceux-ci de constater l'état véritable des esprits. Ils reconnaîtront que la Franco, à une immense majorité, désire très sin cèrement le maintien, la consolidation et la stabilité de ce qui est; que toute...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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Données de classification
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