Extrait du journal

Il y a dans cette prétention une part d'outrecuidance qui ne saurait nous étonner de la part du présomptueux jeune homme qui préside aux destinées de l’Allemagne. Faire une couronne et dire : « Mon successeur la portera », au temps où nous vivons, c’est compter tout seul. Sans doute la monarchie des Hohenzollern a quelque apparence de solidité. Mais bien fol qui s’y fierait. Ün pays si profondément pénétré de l’esprit philosophique, si ardemment conquis à un socialisme qui n'a rien de commun avec les rêveries mystico-sociales de son maître, est mûr pour des transformations radicales.il n’est plus en ce monda une seule monarchie qui puisse croire à son éternité, d’abord parce qu’il n’est rien d’éternel dans l’ordre des institutions humaines, ensuite parce que la monarchie en général, et spécialement l’allemande, est, à cette heure, limitée....