Extrait du journal
par jour au lieu de 4 fr. 80 et 10 centimes, soit un: demi-sou d'augmentation, par pot de 20 litres, et 5 centimes par boite de crème ou de fromage blanc, plus la réduction du cautionnement de 1.000 à 500 francs. Us se sont réunis, hier après-midi, à la Bourse du travail, et ont décidé de cesser leur travail si les patrons ne voulaient pas maintenir le slalu quo. r  leur tour, les patrons se sont réunis, ; hier soir, au nombre de quatre cents' envi ron, et-ont procédé à un vote au scrutin secret pour convenir de leur attitude, • j Par 3(!8 voix contre 18 et 3 abstentions, ; ils ont décidé la résistance. . ; Les garçons laitiers ont, hier à huit heures du soir, tenu une réunion à la Bourse du ; travail* au cours de laquelle: ils ont voté la grève générale de la corporation. M. Delmas. délégué de ta C. G. T. et secré taire de la Fédération des transports, à la quelle est affilié le syndicat des laitiers, pré- ' sidait cette réunion. Il fut le seul orateur. Longuement, il fit le procès des patrons •laitiers, qu'il accusa d'intransigeance et dont il parla dans des termes véhéments. — L'heure est grave pour vous; dit-il, et il faut que seuls vous preniez, la responsabilité de vos acles. Si vous estimez que par, la grève vous pourrez réussir h obtenir satisfaction, votez la grève en pleine conscience de l'acte que vous ac complirez. Chose rare dans les milieux syndicalistes révolutionnaires, on procéda alors à un vote par bulletins secrets Le dépouillement se fit au milieu de l'anxié té générale. A l'unanimité moins trente voix, les garçons laitiers avaient voté la grève. Ce résultat fut accueilli avec enthousiasme et M. Delmas rédigea aussitôt une affiche pré venant la population parisienne de la déci sion prise et incriminant les patrons laitiers» ■ '. La grève est effective dès ce matin. Une grande perturbation se fera sentir si ce mou vement, qui tend à priver Paris de lait, se continue pendant auelques .jours, comme il faut le redouter. . Ajoutons que le comité de grève a averti l'Assistance publique que des agents se raient mis à sa disposition pour assurer le service des hôpitaux. i > j...
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
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