Extrait du journal

leur? . : paris, 2G juillet. COMMÉMORATION DES TROIS JOURNÉES. Pour qu'une fête mérite le beau nom de fête nationale, il faut, avant tout, qu'elle serve à consacrer, en les rappelant, les princi pes politiques qui résultent de l'événement même qu'on a en vue de célébrer. Sans cela, toute solennité, de quelque pompe qu'on l'accompagne, n'est qu'un spectacle pour les yeux, qu'une parade bonne à amuser les oisifs , et qui, dépourvue d'intérêt réel aussibien que de moralité politique, n'excite ni sentiment profond , ni commune sympathie dans les cœurs. Qu'importe , en effet, l'éclat d'un anniversaire , si , en exaltant un beau jour , il n'en promet de plus beaux et de meilleurs , si l'espérance ne vient pas s'asseoir à côté du souvenir, si le sang des martyrs reste infécond , et si l'ombre de leurs tombeaux se pro jette avec tristesse à travers l'appareil des cérémonies commémoratives ?...