Extrait du journal

Les numéros du Moniteur de ces derniers jours, contiennent la matière de plusieurs volumes dont certaines parties présentent le plus puissant intérêt. Le livre jaune renferme tous les documents concer nant la politique extérieure que le gouvernement juge utile de communiquer au public ; il est l’his toire de notre diplomatie depuis la dernière com munication analogue. Le livre bleu embrasse toutes les branches de notre administration ; ce n’est plus seulement le relevé des actes du gouvernement, c’est pour ainsi dire le compte par doit et avoir de la nation, avec son actif de biens et son passif de maux ; le bilan est trace par le caissier responsable. Celte lecture est une longue mais indispensable élude pour tous ceux qui s’occupent de politique ou d’his toire et que les affaires du pays ne laissent pas in différents. Le Sénat et le Corps législatif se sont tous deux occupes hier de fixer l'ordre de la discussion des interpellations. Après un débat d’une demi-heure, il a été décidé par le Corps législatif que la question romaine serait, en particulier, traitée avant les questions générales de politique extérieure, et que la discussion commencerait le lundi 2 décembre. Il résulte de quelques paroles prononcées par M. Thiers qu’en étudiant les affaires d’Allemagne il sa propose d’aborder également l’examen des affaires d’Italie. Le Sénat a fixé à vendi edi l’ouverture de la discussion sur la question romaine; il aura donc cette fois la priorité sur l’autre chambre, mais il est douteux que dans son enceinte le débat puisse être aussi complet qu’au Corps législatif, car toutes les opinions ne s'v trouvent pas représentées. Ainsi grâce aux prochains débats des Chambres et à l’effort que tente la diplomatie, c’est la ques tion romaine qui va occuper l’opinion pendant une quinzaine de jours. F.n ce moment on dit que tontes les pui sanees ont accepté en principe le projet de Conférence, mais il parait que b* gouvernement français devra préalablement exposer les bases des futures délibérations ; or tant que ces bases n’au ront pas été admises par les puissances, la réunion...