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Le Droit, 7 juillet 1876

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Le Droit
7 juillet 1876


Extrait du journal

Quel a été le mobile de la princesse-mère? Vous allez facilement le découvrir. La princesse-mère est bien connue pour son attachement aux biens de ce monde. La famille se composait de quatre personnes, le père, la mère et deux enfants, le prince Louis et la princesse Isabeau. Le prince de Beauveau père est décédé le 21 juillet 1861. Dès 1854, il avait fait son testament par lequel il léguait à sa veuve l’usufruit de tous ses biens, en outre, tous ses meubles : ceux qui ont connu ce ménage vivent quelle était la tyrannie de la princesse-mère. A sa majorité, le prince Louis dut donner à sa mère une procuration générale datée du 21 mai 1859. Arrivée à l’âge déraison, la princesse Isabeau fut obligée de donner à sa mère une semblable procuration. Notez que la princessemère donne à cette procuration qu’elle n’ose montrer, la date du 26 septembre 1861, tandis que d’après la princesse Isabeau, sa mère aurait exigé cette procuration en juillet 1861, pendant qu’on embaumait son père. Par son testa ment du 26 janvier 1863, le prince Louis donne tout à sa mère. Et ici, un incident singulier. Ce testament était-il sincère? La signature du prince était mal orthographiée. Après la mort du prince Louis, la princesse Isabeau songeait au mariage ; elle avait l’ambition de devenir femme et mère, elle fut même près de monter les marches du trône; c’est alors qu’elle devient l’objet des poursuites de sa mère. Evidemment le but poursuivi par la princesse mère, c’est de conserver toute la fortune. Dans sa note remise au Tribunal pour l’audience du 12 mai 1869, sou1 {prétexte qu’elle est l’intendant et le premier serviteur de a maison, elle raconte qu’elle avait les procurations de son mari, de son fils, de sa fille. La demande en interdiction coïncide avec la demande en compte, liquidation et partage formée par la princesse. Vous le voyez, c’est toujours la question d’argent....
Le Droit (1835-1938)

À propos

Le Droit, journal des tribunaux est un périodique hebdomadaire de jurisprudence et de législation. Dirigé et fondé par Armand Dutacq, le journal obtient très vite un grand succès grâce à un prix modique, valant à son créateur le surnom de « Napoléon de la presse », possédant entre autre le Figaro et le Charivari.

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