Extrait du journal

théâtre -royal italien. Concert de M. Lafont. M Lafont est un des virtuoses qui attestent le mieux notre supériorité quant à la musique instrumentale. Accueilli par un prince du Nord qui avait apprécié son talent, il en est devenu le premier violon ; mais que ne peut l’amour de la patrie? M. Lafont a cédé a ce penchant si naturel, surtout pour un Français, il est revenu et il a retrouve permît nous, pour récompense, le même empressement qu’on lui avait autrefois montré à titre d’encouragement. Peut être aussi que sa longue, abs.-m e l’avant tenu éloigné de toute espèce de rivalités , il a paru avec, un éclat d autant plus brillant qu’on y était moins accoutume, (juoiqti il en soit, les deux concerts qu’il a donnés cet hiver avaient attire une tres-beile et très-nombreuse assemblée, et son départ pour la Russie qui était alors annoncé, semblait faire croire qii’on ne le reverrait de longtemps. Cha» cun se disputait le plaisir de l'entendre. Les craintes que l’on concevait à cet égard sc sont dissipées et après une courte tournée dans les départements, cet artiste est rentré à Paris où il parait devoir faire quelque séjour. Le concert qu'il a donné hier n a rien ajouté à sa réputation , parce, que rien ne peut plus y ajouter....