Extrait du journal

On vient dire à un tailleur qu'en ce moment L"* avait touché de l'argent, il voit entrer chez lui le premier commis de son créancier : — Je viens, monsieur, pour la dernière fois, vous deman der de l'argent, lui dit le commis avec une grande politesse,, mais de ce ton sérieux et décidé de l'homme qui "veut en finir. — Mon patron sait que vous en avez reçu, et vous avouerez que, pour la première affaire que notre maison fait avec vous, ça n'est pas fort encourageant... — 11 ne tient qu'à vous de l'inscrire comme TÏnë~secqnde affaire, si bon vous semble, répliqua L... avec un calme par fait. Mais si vous êtes décidé à me prêcher longtemps, je dois vous prévenir que, lors même que vous feriez un dis cours éloquent comme une homélie de Bourdaloue ou un sermon de Bossuet, il me serait impossible aujourd'hui d'ac quitter votre note. — Est-ce votre dernier mot, monsieur? — Vous l'avez dit. — En ce cas, fit .le commis, je dois, à mon grand regret, exécuter les instructions que j'ai reçues : j'ai ordre de ne pas m'en aller que vous ne m'ayez donné de l'argent. — A votre aise, monsieur. Veuillez vous asseoir. Le commis s'assied. L... sonne son domestique. — François, lui dit-il, je te donne campo ; tu peux aller te promener. Seulement, ce soir, en rentrant, ne manque pas de venir prendre les lettres que tu trouveras sur ce bu reau ; tu les porteras toi-même à leur adresse. Ah!... dis au concierge qu'il ne laisse monter personne : je suis sorti pour tout le monde. Puis, L... ferme la porte, met la clef dans sa poche, et,...