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Le Figaro, 2 juillet 1888

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Le Figaro
2 juillet 1888


Extrait du journal

Les Balzaciens, comme les Stendhaliens, ont ceci d'intéressant qu'ils ne représentent pas seulement une école littéraire, chose assez vaine, mais encore et surtout une école de moralistes, ou, du moins, un groupe de gens ayant une idée commune sur la conduite de la vie et des passions. Au mouvement qui se produit déjà, dans les milieux lettrés et mondains, autour de la statue de Balzac, aux articles qu'on lui consacre, aux souscriptions qui se hâtent, il est facile de constater que la double influence de Balzac persiste encore; et il n'est pas sans intérêt de chercher à savoir ce qu'elle est devenue, soit dans les lettres, soit dans notre vie morale, et quel chemin, parfois singulier, ont fait, depuis trente ou quarante ans, les Balzaciens de tout genre, ceux qui ont voulu écrire d'après sa méthode aussi bien que ceux qui ont essayé d'imiter ses héros dans leur propre vie....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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