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Le Figaro, 3 juillet 1888

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Le Figaro
3 juillet 1888


Extrait du journal

Il fallait assister à ces conspirations, à ces conciliabules, dans les couloirs de l'Assemblée, et dans les salons du faubourg Saint-Honoré, quand nos hommes d'Etat étaient là par groupes, parlant tout bas, clignant des yeux d'un air fin, préparant leurs complots, tissant leurs jolies toiles d'araignée, et que le bon public les écoutait avec stupeur, disant: « Sont-ils heureux d'être fins comme ça, sont-ils assez profonds, cela ne les fatigue donc pas d'avoir tant d'esprit... » pendant que les radicaux les contemplaient avec amour, murmurant : Allons boni nous étions perdus, voilà lesfinesses qui recommencent, ne bougeons pas, nous serons sauvés !...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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