Extrait du journal

UNE SOLUTION INTERVIENDRA-T-ELLE AUJOURD'HUI POUR LES OCCUPATIONS D'USINES ? La journée dominicale n'a apporté aucune amélioration dans les con flits qui persistent, après douze jours révolus, dans les industries métallurgiques et aéronautiques de la région parisienne. Trente mille ouvriers restent en grève. L'Union syndicale patronale des industries aéronantiques — dont ne fait pas partie la Société Gnome et Rhône — se réunit ce matin pour délibérer sur les propositions faites par M. Vincent Auriol au nom du gouver nement. La réponse demeure atten due pour onze heures. On sait que les ouvriers des entreprises nationa lisées ont pour leur part souscrit aux propositions gouvernementales. Il y a lieu de souligner que les propositions gouvernementales ne sont pas faites dans le cadre, de la loi, mais tendent à instaurer, hors d'elle, -un surarbitrage. C'est contre cette novation, qui. risquerait de créer un précédent désordonné,' que les patrons s'élèvent, affirmant leur volonté de faire reprendre le travail normalement et gatis. appliquer de sanctions, sous la réserve préalable de l'évacuation des usines, En ce qui concerne plus spéciale ment le conflit Citroën, les milieux patronaux rappellent que le statut du travail voté- par le Parlement il y a peu de semaines, a fixé de façon précise les modalités d'arbitrage et qu'il serait à la fois illogique et illé gal de recourir à une procédure que le législateur a voulu bannir. L'évolution du conflit n'intéresse donc pas seulement la question si grave, de la production. Elle affecte aussi, dans des conditions significa tives, les lois sociales, leur autorité leur maniement, leur efficacité. MiiMiitimiiittiiiiiiiMiiMiiiiiiiiiiiimiiiiiiitimiiHiiiiiiii...