Extrait du journal

A MONSIEUR CHARLES F... A G*". Mon cher et vieux camarade, Cette lettre te parviendra sous le couvert du Figaro. L'ami a emprunté sans scrupule la plume et le papier officiels du criti que pour causer un moment avec toi, au risque de partager le ridicule de ces estimables bonnetiers qui libellent leur cor respondance amoureuse sur une facture portant, en caractères imprimés, la raison sociale de leur maison de commerce. Et le motif qui m'oblige à mettre le public en tiers d'une causerie fa milière, sans objet et sans amusement pour lui, n'est pas, tant s'en faut, une boutade d'écrivain. Absent, depuis environ trois semaines, mon retour à Taris coïncide avec une échéance de ce feuilleton hebdomadaire. Il faut combler douze colonnes, en passant discrètement sous silence les faits et gestes du théâtre paiisien, dont je suis pourtant au Figaro l'historiographe pa tenté. Comment tourner la difficulté qui n'est pas mince ? Je...