Extrait du journal

Le jeune prince de Z, cavalier con sommé, fut célèbre par le chiffre de ses dettes. Il ne pouvait quitter son domi cile, sans être assailli par l'essaim de ses créanciers. Le prince prit le parti de ne sortir qu'à cheval, et comme la bête qu'il montait avait l'œil craintif, elle se livrait à l'as pect des notes agitées sous ses naseaux à des ruades qui mettaient les créanciers en fuite... Et le prince, qui appuyait de l'éperon les protestations de sa monture, simu lait un «emballement» qui le mettait promptement loin de la horde de ses philistins. _ Il est .question d'élever une statue à Colardeau, en attendant celles de Cor neille et de Racine. Voltaire écrivait de lui à La Harpe : Je suis si peu de ce monde que j'ignorais la nomination de Colardeau à l'Académie et sa mort, aussi bien que ses ouvrages. Il y a encore beaucoup de gens qui n'en savent pas plus long que Voltaire. A plusieurs reprises, nous avons si gnalé à l'administration des télégraphes la façon déplorable dont est faite la trans mission des dépêches adressées aux journaux.. Invariablement, les feuillets sontsuperposés et pliés avant que la colle en; soit séchée; de telle sorte que. le télé gramme ne forme plus, quand on nous l'apporte, qu'une liasse pâteuse dont toutes les feuilles adhèrent si parfaite ment les unes aux autres qu'il. faut la mettre en loques pour essayer d'en déchiffrer le contenu. Hier encore, notre collaborateur Ardouin-Dumazet nous adressait des ma nœuvres une longues dépêche dont plu sieurs alinéas sont restés pour nous, grâce au « tour de main » des employés de M. Mougeot, absolument illisibles ! Et cela recommencera demain, n'en doutons pas. Hors Paris Le Président de la République a quitté hier matin Rambouillet vers neuf heures, pour aller chasser dans la forêt de Marly. MM. Jean Dupuis, ministre' de l'agri culture, Caillaux, ministre des finances, et Poirrier, sénateur, ont chassé avec le Président toute la journée. A six heures, M. Loubei rentrait à Rambouillet....