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Le Figaro, 8 août 1895

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Le Figaro
8 août 1895


Extrait du journal

gnes, nous avons la preuve du fait sous les yeux. Très peu de- jours après le 24 février, M> Arsène Houssaye, qui avait si bien coopéré au triomphe de cette journée, rêvait, avant Gambetla, une République athénienne, rêve qui a fini par le con duire à être l'ami intime de Napoléon III. Sous le Gouvernement provisoire, épo que où les artistes crevaient de faim, pour donner du travail aux sculpteurs, il demandait qu'on leur commandât une double rangée de statues, leçon du peu ple, qui irait de l'Arc de Triomphe à la place de la Concorde. Ce vœu, du reste, est très clairement exprimé dans l'Artiste de mars 1848, recueil qu'il dirigeait et auquel il avait donné le sous-titre : République des Lettres et des Arts... pendant trois mois. Auguste Préault, le sculpteur, toujours si spirituel, disait au journaliste : — Cent statues à faire, c'est fort_bien,: mais où est l'ange de la démocratie qui désignera ces cent dieux?...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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