Extrait du journal

II s'en fallait que le jeune comte Arthur de Montpezat fût dépourvu ni de figure ni d'esprit; mais le moyen de s'avantager beaucoup de l'une comme de l'autre en la ville de Tours?. Le jeune comte de Montpezat étalait donc aux regards les airs nonchalants d'un aimable benêt. Chaque après-dîner lorsque accompagné, d'un épagneul après l'avoir été longtemps d'un abbé vénérable, il quittait, pour s'aller promener aux rives de la Loire, la maison, d'ailleurs modeste, où sa mère partageait un veuvage respecté entre les soins de rhumatismes assidus et ceux du salut éternel, des rideaux se soulevaient derrière les vitres verdies mais il semblait aveugle aux œillades non par sotte pudeur certes, comme il arrive souvent à ceux de son âge. Mais il appréciait trop sa valeur pour la monnayer en amourettes de province; son cœur était un lingot d'or pur qu'il ne voulait frapper qu'à l'effigie d'une divinité. Il recevait le journal la Mode, rêvait aux élégances (lu boulevard, et se croyait réservé pour, quelque exceptionnel destin....