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Le Figaro, 15 octobre 1865

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Le Figaro
15 octobre 1865


Extrait du journal

On a beau dire, ou plutôt ne rien dire, les gens qui tiennent à la vie, et ceux-là sont de jour en jour plus nombreux, com mencent à s'offrir entre eux des grogs au laudanum et des demi-tasses d'acétate d'ammoniaque avec le bain de pied. Ou a-rçait ordonné dans Je principe l'emploi réitéré des alco^s» Ce fat la cause de tous nos malheurs, d'autant plus que îa peur étant, comme vous savez, mauvaise conseillère, au lieu de prendre un petit verre de rhum dans une tasse de thé, on finissait par verser un petit verre de thé dans une tasse de rhum. Il y a dix ans, un novateur qui se fût permis d'insinuer que le rhum dans du thé était une combinaison dangereuse en temps de choléra, eût été considéré comme un ennemi dé claré dé la santé publique et probablement brûlé en effigie, à l'instar du mannequin anonyme auquel on a mis le feu sur une des places de Marseille. Car tous les journaux ont raconté "les troubles provoqués par ce fameux mannequin. Ils ont donné les noms des incendiaires, le nom du commissaire de police qui les a fait arrêter et le nom du juge d'instruction chargé de suivre l'affaire. Le seul nom qui n'ait pas été publié c'est celui du mannequin. C'était pourtant, il me semble, le plus intéressant à connaître....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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