Extrait du journal
Je me débats cependant, car elle a, l'hiver comme l'été, la même joie devant mon impuissance, la première minute, quand, les mains encore embarrassées de ma canne, de mon chapeau, de ma serviette ou de mon pardessus, j'essaye d'éviter l'assaut de ses caresses. Puis, elle m'entraîne, et, tout de suite, me raconte son après-midi, ses promenades et ce qu'elle a vu au square, ou bien, si le temos a permis que sa bonne, sa mère ou son grand-père l'aient conduite aux Tuileries, la pièce qu'a jouée Guignol. Et, dans la salle à manger, sa volubilité ne tarit point. Le ton a baissé; ses cris susurrent. On dirait, à ce moment, le pépiement des moineaux de son square se disputant les -bonnes branches d'un marronnier, à la tombée du soir. Elle. babille, babille, blottie sur mes genoux, ses mains chatouilleuses fourrageant ma cravate et la servante bougonne, car le potage refroidit, et sa mère feint de persister à lire, jalouse un peu....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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