Extrait du journal

Voilà désigné pour la Direction de la Villa Médicis, par toutes les sections de l'Institut, le grand artiste que l'Hôtel de Ville, la mairie de Sâint-Germain-l'Auxerrois, l'Ecole de* pharmacie, la Sorbonne, l'admirable chapelle de Berck, "le Petit Palais, avaient depuis longtemps proclamé, — car c'est l'œuvre qui proclame l'homme, — un des poètes les plus brillants et les plus profonds; les plus spon tanés et les plus captivants de l'art moderne. C'était la dernière formalité qui restait à accomplir par les Académiciens : indiquer définitivement ceux d'entre eux qui étaient le plus qualifiés pour être appelés à ce haut poste, d'où l'on domine à la fois le passé et l'avenir de notre école, et aussi les plus aptes à remplir une mission aussi délicate que belle. Albert Besnard arrive en tête. La Villa Médi cis, ceux qui l'admirent, ses pensionnaires, ceux qui s'intéressent à eux, n'attendent donc plus que du gouvernement et du ministre éclairé qu'est M. Barthou, la sanction qui va investir de la confiance de la France celui qui. est l'objet du choix si flatteur de ses pairs. Nous croyons savoir que dès le prochain Conseil des ministres la formalité dernière sera accomplie. Besnard quittant Paris pour aller sis ans à Rome, ce sera tout de même un des plus jolis et des plus attrayants événements de la:...