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Le Figaro, 21 juin 1875

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Le Figaro
21 juin 1875


Extrait du journal

Échos de Paris Nous parlions, l'autre jour, des ruines des Tuileries, au sort desquelles s'inté resse fort l'honorable baron de Vinôls. Bien que la Chambre n'ait pas encore nommé la commission qui doit décider, de ce qu'on en fera, nous, croyons que la chose est jugçe déjà, car on travaille aux deux pavillons qui terminent les ailes du Louvre, et 'on ornemente les façades sur leurs trois côtés. Il est bien évident que si on avait l'intention de reconstruire le palais qui réunissait les deux pavillons l'un à l'au tre, on ne s'amuserait pas à sculpter des façades, destinées à être ensuite mas quées par des bâtiments intérieurs. Donc, les.Tuileries nous font bien l'ef fet d'être vouées désormais à l'oubli. Et puis, avons-nous bien besoin des Tuileries, maintenant qu'il nous manque les millions qu'ellès coûteraient, et maintenant que nous n'avons plus de souverain à y -loger ? Un simple hôtel garni pourrait suffire. Une chose assez curieuse, c'est la quan tité de lettres que nous avons reçues à propos de cet écho sur les Tuileries ; l'honorable député de la Haute-Loire qui a soulevé la question ne se doute pas à quel point elle passionne le public. Un correspondant furieux s'indigne rien qu'à la pensée qu'on ne reconstrui rait pas l'antique demeure de nos rois. Un autre, facétieux, demande qu'on conserve au moins le premier étage, — mais il fait volontiers le sacrifice du rezde-chaussée'. Une lettre propose au contraire de ne reconstruire que ce rez-de-chaussée et d'établir une vaste terrasse sur toute la longueur de l'édifice. Le plus pratique de tous est peut-être celui qui conseille d'offrir une prime de 50,000 francs à l'architecte qui trouve rait le moyen de conserver la façade de Philibert Delorme et d'utiliser les pier res effritées et calcinées. Le fait est que ces messieurs ont bien vite prononce le mot de démolition et qu'il y a peut-être quelques études complémentaires à faire avant de tout jeter à bas. Un homme compétent nous adresse à ce sujet une véritable consultation. Il est inexact, dit-il, qu'on ne puise plus rien utiliser. La carcasse solide du monument a résisté, il n'y a de dévoré entièrement que l'intérieur et la toi ture. Le revêtement a, il est vrai, quel ques pierres atteintes, mais seulement a la surface. D'autre part la façade du Carrousel est intacte, et, après l'heureuse restauration du Palais-Royal, le conseil des bâtiments civils ne devrait pas. douter $e pouvoir mener à bonne fin une deuxième entre prise. Ce qu'il faudrait tout d'abord, ce serait couvrir par une toiture provisoire ce qui reste des bâtiments et travailler ensuite à l'abri. Enfin une dernière correspondance semble nous donner l'explication des travaux

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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